Le chorégraphe Arthur Perole explore la place du corps dans la construction des identités, comment chacun gère et porte sa carcasse. Organisés en chœur solidaire, les interprètes suivent deux lignes qui finissent par se croiser : celle des mots et celle des gestes qui les traduisent, les accompagnent puis s’en détachent en une transe joyeuse et exaltée. Petit à petit, la musique prend le pouvoir sur la parole et démarre alors une cérémonie pulsée et dansée pour se défaire de nos fardeaux et assumer nos ambivalences, pareil à un exutoire libérateur.
Que disent de nous nos corps et ceux des autres ? Corps peu à peu découverts, estimés, apprivoisés et finalement acceptés. Chaque élan personnel aboutit, dans une envolée jubilatoire et émancipatrice, à composer le tableau d’une génération qui porte la force du groupe et la tendresse du lâcher prise.