Ils jouent, s’asticotent, se cherchent et se trouvent dans un joyeux défilé de saynètes. Comme pour un pas de danse et un pas de côté heureux, nécessaire, de plaisir simple et de communion, ils forment un duo explosif et tendre dans une mise en scène huilée, au jeu physique et impeccable à l’humour décalé et absurde.
La virtuosité corporelle de Patrice Thibaud – clown lumineux chez les Deschiens, d’un autre duo célèbre (Deschamps-Makaïev), sensible et minutieux, à l’image du mime Marceau (il a dansé pour le chorégraphe José Montalvo) – et son sens de l’observation évoquent poétiquement nos espoirs et nos défauts, nos habitudes et nos perditions. Dans une synthèse des grands moments de ses meilleurs spectacles, il raconte la vie. Un spectacle tout en drôlerie et délicatesse qui fait la part belle à l’invention et à l’imaginaire des spectateurs de tous âges, les emportant dans un délire jubilatoire.