Sharmila Sharma est la première danseuse à avoir introduit le Kathak en France et en est une des plus célèbres interprètes et chorégraphes. Elle est déjà venue à Morlaix lors de deux précédentes éditions du festival ARMOR INDIA. Toujours à la recherche de formes innovantes et inspirées de cette culture, elle nous a proposé une rencontre, jumelage entre cette forme de danse et les musiques Renaissance et baroque, en se rapprochant de la période où, notamment autour de la Méditerranée, existait une sorte de syncrétisme entre les expressions orientale et européenne.
Cette création inédite nous est offerte avec le concours enthousiaste de trois musiciens de l’ensemble Ma Non Troppo (Camille Rancière, Laurent Sauron, Aude-Marie Piloz), qui se sont choisis pour rechercher, avec Sharmila et quatre de ses meilleures danseuses, à la fois des correspondances et des interrogations, sons et styles, dans la tradition « jugalbandi » de l’Inde.
Le Kathak est l’une des sept grandes danses classiques de l’Inde, et l’une des plus représentatives. Narrative à l’origine, et dansée dans les temples de l’Inde du nord, elle évolue vers une forme plus séculière durant la longue période moghole, et intègre des influences persanes, la rendant moins rigide que les danse du sud comme le Bharatanatyam.
C’est une danse très physique, mêlant des postures à des mouvements de rotation comparables à ceux des derviches tourneurs, mais aussi des pieds avec les « ghungroos », grelots enroulés autour des chevilles. On se réfère généralement à la célèbre scène de danse du film emblématique de Satyajit Ray « Le Salon de Musique ». On considère souvent que la migration de communautés du nord-ouest de l’Inde, parvenus en Europe et ancêtres des Roms ont introduit cette culture même jusqu’en Espagne, ayant alors inspiré le flamenco.
