La Cendrillon de Pauline Viardot rend le destin de l’héroïne plus réaliste et plus humain, sans altérer le merveilleux de l’histoire et la drôlerie du récit d’enfance. On retrouve la Fée, le Prince Charmant, les sœurs jalouses et la citrouille. Mais derrière la fantaisie, l’attention se porte sur les réalités sociales : avec une Cendrillon qui recueille les oubliés tandis que le baron de Pictordu se meut en épicier mélancolique de son ancienne condition… L’œuvre révèle que derrière le monde enchanté du conte se niche une conception de la vie et de l’état du monde plus trouble qu’il n’y paraît.
Sous la direction de la pianiste Bianca Chillemi, quatre instrumentistes accompagnent les chanteurs et chanteuses sur scène, intégrés dans trois tableaux avec changements à vue, du salon bourgeois à la salle de bal du palais.