Un éloge de la lenteur par le corps et une danse inspirée des mouvements du vivant qui se joue des énergies et des vitesses. Après Hôtel Bellevue (accueilli en 2023), c’est avec le cinéma et le théâtre que la danse s’associe une seconde fois avec finesse.
Dix-huit minutes et trente-quatre secondes, c’est le temps qu’il aura fallu à Eliott pour arriver dernier au cross du collège. Depuis, il est devenu la tête de turc de ses camarades. C’est toujours le dernier choisi dans l’équipe, celui pour lequel personne ne fait de place à la table de la cantine. Eliott est lent, très lent, trop lent. Pire, il nous ralentit. Cinq comédiens et danseurs incarnent la vie de l’adolescent, puis sa vie d’adulte. Sur le plateau, se déploient deux ramifications d’une même personne, deux versions d’Eliott, deux trajectoires de vie possibles.
Toujours avec une pointe d’humour et de burlesque, la Compagnie Arcosm perturbe le cours des choses avec fougue, s’amuse avec le déséquilibre et l’imprévu dans une énergie communicative. Accompagnés d’écrans et de caméras en direct, les interprètes se jouent du rapport aux mouvements, saccadés et rapides ou dans une économie de geste, presque minimalistes. Une fabuleuse ode au ralentissement, à la reconnexion au temps long de la nature et au droit à la rêverie.
Avec le soutien de l’ONDA dans le cadre du dispositif TRIO(S)
